Les principes de bases de l’irrigation en agriculture

Qui utilise de l’eau en agriculture ?

Toutes les productions agricoles utilisent de l’eau. Que ce soit en élevage pour donner à boire aux animaux ou en productions végétales pour arroser les céréales en plein champ ou les productions maraîchères sous serre. En fonction de la nature des terrains, les agriculteurs adaptent leur utilisation : élevage en montagne, travaux mécanisables comme les grandes cultures en plaine, maraîchage sur des terres plus fertiles, etc. Sur 240 000ha de surface agricole en Isère, 12% ont la possibilité technique d’être irrigués et seuls 9% le sont réellement.

Pourquoi les agriculteurs arrosent-ils en plus des précipitations naturelles ?

Cela dépend de nombreux paramètres. Par exemple, le blé pousse au printemps, abondant en précipitations et le maïs en été, beaucoup plus sec. Il faut donc compenser avec un arrosage complémentaire sur le maïs alors qu’il nécessite moins d’eau que le blé pour sa culture. D’autant plus qu’avec le changement climatique, les aléas sont plus nombreux. Cependant, l’irrigation est réfléchie et ne commence que lorsque les précipitations viennent à manquer et cela peut être très différent selon les années. Pour une bonne pluie de 30 mm qui représente 5 jours d’arrosage, l’irrigation ne commencera qu’après ces 5 jours.

Quels sont les outils utilisés par les agriculteurs pour arroser ?

Les exploitations se dotent d’outils toujours plus performants techniquement pour arroser le plus raisonnablement possible. Les canons à eau, difficiles à orienter et qui demandent beaucoup de travail pour être déplacés, laissent place petit à petit à des pivots plus ciblés et prochainement au goutte à goutte enterré pour une meilleure efficience. En termes d’investissement et de dépenses d’énergie cela représente des coûts énormes pour une exploitation agricole. Avec la hausse des prix de l’électricité, nécessaire pour faire fonctionner les outils, il est 2 fois plus coûteux d’arroser aujourd’hui par rapport à 2021. Il y a donc tout intérêt à bien y réfléchir !

Des outils de pilotage sont également utilisés comme des sondes qui mesurent l’état de l’eau dans le sol associées aux stations météo. Tout ceci permet d’avoir une idée du climat avec une précision à l’échelle d’une parcelle.

Quelles sont les règles suivies par les agriculteurs pour arroser leurs cultures ?

Les agriculteurs doivent obligatoirement demander l’autorisation de prélever de l’eau à l’Etat qui leur attribue alors un volume maximal. Grâce à leur compteur, ils sont capables de justifier du volume consommé chaque année. Des plages horaires sont également mises en place pour que tous ne pompent pas au même moment dans la même ressource. Quand cette plage horaire commence à 2h, l’agriculteur doit s’organiser pour travailler pendant la nuit.

En période de sécheresse, l’Etat peut décider de contraintes supplémentaires : diminution des plages horaires, baisse des volumes d’eau attribués pour chaque exploitation, …

L’irrigation représente donc un certain nombre de contraintes de temps de travail, coût, surveillance des équipements pour les professionnels agricoles dans le but de fournir une production alimentaire de qualité et suffisante pour tous !

Pour en savoir plus : contactez-nous ! Et pour connaître la situation hydrique en Isère consultez les arrêtés préfectoraux